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 Les Fiefs Perdus de Stromgarde

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Elkeleb

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MessageSujet: Les Fiefs Perdus de Stromgarde   Les Fiefs Perdus de Stromgarde Icon_minitimeVen 16 Nov - 11:37

Les Fiefs Perdus de Stromgarde


Les Fiefs Perdus de Stromgarde Image.php-5560d1c

Une campagne roleplay dans l'univers de Warcraft
Par Elkeleb

La campagne prend place 32 ans après l'ouverture de la Porte des Ténèbres, après le retour de Danath Trollmort à Stromgarde.
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Elkeleb

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MessageSujet: Re: Les Fiefs Perdus de Stromgarde   Les Fiefs Perdus de Stromgarde Icon_minitimeVen 16 Nov - 11:40

Le Plus Beau Jour de Sa Vie

Fin de l'été 32, Hurlevent a écrit:
Le prêtre abaissa les mains, et posa chacune d'entre elle sur la tête des futurs époux. Il entonna alors une psalmodie à la gloire de la Lumière, reprise en choeur par l'assemblée. Le chant s'éleva dans la cathédrale d'Hurlevent. Les visages étaient joyeux, les convives biens mis. La matinée s'achevait alors que le chevalier de Brunesylve épousait la demoiselle de Peyrefonte.

Parmi l'assemblée, on pouvait apercevoir de nombreux visages biens connus de la noblesse d'Hurlevent, mais aussi de multiples nobles de plus basse naissance. Ainsi, le comte d'Aprecombe avait fait le déplacement depuis les Carmines, ainsi que le baron de Rivegarde. Et bien entendu, le comte de Brunesylve était au premier rang, comme il se devait pour les épousailles de son frère.

C'était un marriage qui rendait heureux les deux familles : Robert de Brunesylve, par sa naissance en second, n'avait aucun droit sur le comté. Clémence de Peyrefonte était la légitime héritière de la baronnie d'Aigue-blanche, quoiqu'elle ait fuit les terres de sa famille depuis l'âge de 6 ans. Réfugiée à Hurlevent, sa dot était toute symbolique.

« … Et par la grâce de la Lumière, vous voici maintenant mari et femme, aujourd'hui et à jamais. »

Robert et Clémence échangèrent un regard. Le chevalier sourit à sa dame alors qu'il se penchait pour l'embrasser. Toute l'assemblée applaudit.

Maintenant, il avait le droit à des terres. Et dès demain, il irait s'occuper du lointain fief de Peyrefonte. Oui décidement, ce mariage était vraiment un mariage idéal.

Quelques temps après le mariage de Brunesylve et Peyrefonte, un message fut reçu à Dun Modr : a écrit:
A l'honorable Thane Mardin Poing-d'Acier

Noble seigneur, par la présente, je viens quérir votre accord pour le passage d'une troupe de mes gens qui voyagent au nord. Faisant route vers Peyrefonte en Arathi, ceux ci chemineront par le Viaduc de Thandol, si vous avez la grâce de leur accorder passage. Quoiqu'ils seront armés, seulement contre les dangers du voyage, ils ne seront d'aucun danger ni pour vous ni pour vos gens, car ils voyagerons avec des intentions de paix, et en petit nombre. Je vous baille mon salut,

Le Chevalier Robert de Brunesylve.
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Elkeleb

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MessageSujet: Re: Les Fiefs Perdus de Stromgarde   Les Fiefs Perdus de Stromgarde Icon_minitimeVen 16 Nov - 11:58

Le Livre de Dun Modr : Extraits

Je commencerai le récit de cette affaire aux archives de Forgefer. C'est là que fut retrouvé une ancienne carte des Marches de Thandol. J'appris par la suite que c'est ainsi qu'était appelée la région au sud des Hautes Terres d'Arathi jusqu'au Viaduc de Thandol. D'après cette carte, les vallées autours de la route de Stromgarde étaient peuplées, et pour certaines, fortifiées. Pourtant nous n'avions eu aucun contact avec les hommes de ces vallées depuis que le Clan avait réinvesti Dun Modr.

Aussitôt que je pris connaissance de ce document, je le rapportais au Thane Mardin. Il fut curieux et intrigué, mais n'ayant pas assez de bras disponibles, les investigations furent reportées.
Les Marches de Thandol:

C'est plusieurs semaines plus tard que nous reçûmes une missive d'un noble de Hurlevent. Un certain Robert de Brunesylve, chevalier de son état, nous demandait le passage pour ses émissaires qui se rendaient à Peyrefonte. Personne parmi nous ne connaissait cet endroit. Ce n'est que la mystérieuse carte des Marches de Thandol qui révéla qu'il s'agissait d'un village, ou peut être d'une petite ville, à deux vallées au nord-ouest du Viaduc.

Nous reçumes les émissaires du chevalier Robert. Il s'agissait de deux elfes : dame Khalaë Chantelune et maitre Falquen Marchechêne. Leur maitre avait épousé la légitime héritière de la vallée d'Aigue-Blanche, et ils devaient dresser un état des lieux du domaine. Ils n'avaient d'ailleurs que des informations assez vagues de la route à emprunter à partir de Dun Modr.

Notre curiosité avait été aiguisée par tous ces mystères. Aussi le Thane Mardin ordonna que nous prêtions assistance aux deux étrangers. Loram Bière-Bénite et Thrardin Poing-d'Acier, le propre père du Thane Mardin, furent désignés pour accompagner les elfes tandis que nous partagions nos informations avec eux. Nous leur montrèrent notre carte, et il en fut fait une copie, afin qu'ils puissent l'emporter pendant leur voyage. Enfin, un voyageur Marteau-Hardi de passage à Dun Modr, Enellorn Sweenley, offrit aussi de les accompagner.

La compagnie quitta Dun Modr une nuit d'automne. Il avait été décidé de voyager entre minuit et midi, pour adoucir le voyage des deux elfes qui n'aimaient guère marcher de jour.

Ils cheminèrent sur la route de Stromgarde pendant environs deux heure, passant le Viaduc et remontant vers le nord à travers les hauts plateaux d'Arathi. Là, la compagnie trouva une ancienne trace qui montait dans les montagnes vers l'ouest, en serpentant. Ils empruntèrent le sillon, et progressèrent pendant encore trois heures avant d’apercevoir une forteresse au dessus d'eux.

La compagnie atteignit enfin le fort, et virent alors qu'il défendait le col. D'après le récit que Loram Bière-Bénite et Thrardin Poing d'Acier firent, cette forteresse doit se trouver entre quatre et cinq milles de Dun Modr. Nous sommes assez certain qu'il s'agissait alors du Col du Veilleur, la forteresse étant Roquesegur.

L'expédition s'arrêta à Roquesegur peu de temps après que le soleil ne se soit levé, et ils examinèrent les environs. La Forteresse était de taille modeste, un donjon simple entouré de murailles fermées par une porte. Le châtelain avait dû être un petit seigneur local en son temps, car à présent les lieux étaient vides. La bâtisse était laissée à l'abandon et les portes étaient fracassées : d'étranges signes de brûlure avaient été dessinés sur celles ci. Il est possible que ce soit les vestiges d'un ancien sortilège ayant servi à briser les portes, quoi qu’aucune trace de magie ne reste aujourd'hui. S'il y a eu sortilège, celui ci a dû être jeté il y a plusieurs années de cela.

On retrouva aussi une pile d'ossements dans la cour intérieure du château, assemblés en un petit monticule macabre sur lequel l'herbe avait poussé. Quelques fussent les événements funestes qui s'étaient produits ici, ils avaient eu lieu il y a de cela plusieurs printemps. Enfin, Thrardin trouva de larges traces d'ogres autours du col. Elles n'étaient guère nombreuses, mais attestaient du passage épisodique de ce genre de maraudeurs dans les environs, et les voyageurs redoublèrent de prudence en explorant l'intérieur du château.

Roquesegur n'était guère en meilleur état à l'intérieur qu'à l'extérieur : le mobilier avait durement souffert des années et gisait fracassé en maints endroits. Loram Barbe-Bière retrouva là trois blasons ornant les tapisseries abîmées du château, et il nous en a fait la description suivante : sur le premier, une tour sur une montagne de gueule sur champ d'argent. Le second montrait trois Poings d'argent en chevron sur un champ de gueule. Enfin, une fontaine d'argent sur champ d'azur était visible sur le troisième.

Alors que Loram examinait les tapisseries, la compagnie fit la découverte des restes des chroniques du château. Ils en ont rapporté une partie à Dun Modr que j'étudie encore. Ces parchemins fragmentaires laissent penser que la forteresse connut son destin par la main des ogres en l'an 25 après l'ouverture de la Porte des Ténèbres. La cause de la prise de Roquesegur reste cependant un mystère. Les hommes de Peyrefonte et Rochegrise défendaient également le château, ce qui me permet de penser que les trois blasons trouvés à Roquesegur appartenaient aux trois seigneuries. D'après les noms, j'attribuerais la tour de gueule à Roquesegur et la fontaine d'argent à Peyrefonte. Par déduction, les poings sur champ de gueule devaient être le blason de Rochegrise.

Les chroniques mentionnaient également le passage à Roquesegur d'une certaine Héloïse de Peyrefonte, se rendant à Hurlevent avec ses enfants Jehan et Clémence. Le seigneur d'alors, le Baron Arthaud, les aurait accueillis chaleureusement. Khalaë Chantelune et Falquen Marchechêne affirment que leur maitre a bien épousé une Clémence de Peyrefonte. Si je le pouvais pour ma part, je m'entretiendrais volontiers avec cette Héloïse de Peyrefonte : si elle vit encore, cette femme doit avoir la réponse à maints mystères qui sommeillent à Roquesegur.
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MessageSujet: Re: Les Fiefs Perdus de Stromgarde   Les Fiefs Perdus de Stromgarde Icon_minitimeMer 21 Nov - 16:29

Le Livre de Dun Modr : Extraits

Alors que Loram examinait les tapisseries, la compagnie fit la découverte des restes des chroniques du château. Ils en ont rapporté une partie à Dun Modr que j'étudie encore. Ces parchemins fragmentaires laissent penser que la forteresse connut son destin par la main des ogres en l'an 25 après l'ouverture de la Porte des Ténèbres. La cause de la prise de Roquesegur reste cependant un mystère. Les hommes de Peyrefonte et Rochegrise défendaient également le château, ce qui me permet de penser que les trois blasons trouvés à Roquesegur appartenaient aux trois seigneuries. D'après les noms, j'attribuerais la tour de gueule à Roquesegur et la fontaine d'argent à Peyrefonte. Par déduction, les poings sur champ de gueule devaient être le blason de Rochegrise.

Les chroniques mentionnaient également le passage à Roquesegur d'une certaine Héloïse de Peyrefonte, se rendant à Hurlevent avec ses enfants Jehan et Clémence. Le seigneur d'alors, le Baron Arthaud, les aurait accueillis chaleureusement. Khalaë Chantelune et Falquen Marchechêne affirment que leur maitre a bien épousé une Clémence de Peyrefonte. Si je le pouvais pour ma part, je m'entretiendrais volontiers avec cette Héloïse de Peyrefonte : si elle vit encore, cette femme doit avoir la réponse à maints mystères qui sommeillent à Roquesegur.

La compagnie se reposa donc là, les restes du château offrant un abris respectable. Pourtant, c'est aussi par là que passa un ogre, chargé d'une brebis qui allait lui servir de repas. Nos valeureux nains n'hésitèrent pas et attaquèrent le maraudeur. Le combat fut bref, et avec l'aide du magicien Falquen, ils tuèrent la bête promptement. Cet rencontre les poussa à presser le pas, et à continuer leur route jusqu'au village de Peyillac, qui pouvait s’apercevoir depuis le haut des tours.

Ils marchèrent ainsi de nuit, et trouvèrent le village en bien piteux état. La moitié au moins des chaumières étaient abandonnées et laissées en ruine. Là ils furent accueillis par quelque fermier, un certain Émile, qui sembla d'abord plutôt farouche, et peu habitué à trouver des étrangers, de nuit, dans son village. La compagnie dû le rassurer sur leurs intentions, et c'est seulement après qu'ils purent discuter des événements dans la vallée.

Il ressortit essentiellement de cet entretien que Peyillac s'était enfoncé dans un grand isolement lorsque le château de Roquesegur avait été détruit par des ogres. Ils ignoraient alors que la lignée des Trollmort avait à nouveau revendiqué Stromgarde, et que la guerre avait repris dans le pays. Pourtant, Loram pu tirer plusieurs informations de cet entretien : personne n'allait plus dans le vallon d'Aigue-Blanche, car les fermiers le disaient maudit. L'herbe et les arbres avaient l'air malade dit-on, et aucune bête n'osait pénétrer dans la vallée. Aussi, ces paysans avaient suivi l'instinct des bêtes, et n'avait plus voyagé jusqu'à Peyrefonte, non plus qu'ils n'avaient eu de nouvelles des gens qui y habitaient. Cela remontait à plusieurs années.

Du reste, les fermiers étaient régulièrement menacés par des maraudeurs ogres, et leur échappaient en se cachant dans les montagnes. Cette simple ruse leur avait permis de survivre jusque là, même s'il leur en coûtait quelques brebis à chaque fois.

Émile offrit le gîte à la compagnie et ils purent ainsi passer la nuit sous un toit, aussi modeste fut-il. Les voyageurs remercièrent leur hôte au petit matin, et reprirent leur route vers le vallon d'Aigue-Blanche.

Il fallut deux heures aux marcheurs pour grimper jusqu'au col d'Aigue-Blanche. A peine arrivés sous le col, Lucie, le fidèle griffon d'Enellorn, se cabra et paniqua. Son maitre n'eut pas le temps de rassurer sa bête que celle-ci s'enfuit, et retourna dans la combe de Roquesegur !

Intrigué par cet abandon soudain, les marcheurs continuèrent. Arrivés au col, Dame Khalaë, qui était versé dans les traditions druidiques des elfes, se changea en dent-de-sabre. Elle n'y resta pas longtemps, et ses compagnons la virent reprendre forme elfique en tremblant : son instinct bestial lui commandait impérieusement de fuir, et c'est ce qu'elle aurait fait sans un grand effort de sa volonté. D'ailleurs, du col, la compagnie pouvait constater de ses propres yeux la maladie qui touchait la végétation dans la vallée.

Le cœur des nains se serra, car Thrardin et Loram étaient des adorateurs de la Lumière, et ils poursuivirent leur route, inquiets de ce qu'ils allaient découvrir.

Aigue-Blanche était un petit vallon, traversé par un torrent. La vieille route qui conduisait à Peyrefonte était encore visible, quoiqu'elle ne fut plus entretenue depuis un certain temps. Les nains et les elfes marchèrent jusqu'au village, et le trouvèrent désert.

Peyrefonte avait été un village montagnard bâti autours d'une belle fontaine de pierre sculptée. Mais la compagnie trouva toutes les maisons closes, et une vague odeur de cadavre flottant dans l'air. Ils découvrirent, en forçant la porte de quelques masures, que les habitants étaient encore dans leurs lits, comme s'ils s'étaient endormis et étaient morts ainsi. Fait étrange : les corps n'avaient pas pourris, mais s'étaient desséchés.

Enfin, la compagnie s'introduit dans ce qui devait être la maison du bourgmestre. Thrardin et Loram la décrivaient comme la plus grande, faite d'une grand salle et de plusieurs chambres, et contenant un mobilier riche pour un village montagnard.

Dans cette maison, ou ce petit manoir, restait là un corps. Celui là n'avait pas la posture du dormeur, comme tant d'autres en ce lieu : il trônait sur un siège de la grand salle. Cependant son destin n'avait pas été différent, et ses beaux atours pendaient sur sa chair desséchée et brunie. Dans ses mains jointes sur son giron, reposait une pierre qui avait l'aspect de l'obsidienne.

Nul ne su ce qu'était cette pierre, mais nos voyageurs éprouvèrent durement son pouvoir. Pressentant qu'elle était la cause des malheurs du vallon, Falquen Marchechêne tenta de sonder la pierre avec sa magie. Il sombra dans l'inconscience dès lors que son sortilège l'atteint.

Convaincu d'avoir affaire à une magie ténébreuse, Thrardin et Loram invoquèrent le pouvoir de la Lumière sur la pierre. Chacun à leur tour, il le firent, et chacun à leur tour perdirent connaissance.

Stupéfait de la tournure des événements, Enellorn Sweenley et Khalaë Chantelune extirpèrent les corps de leurs compagnons hors de la maison, et montèrent un camp non loin. Ils attendirent de longues heures, jusqu'à ce que Falquen s'éveille à nouveau. Mais il fallut encore veiller les dormeurs pendant près de deux jours avant que nos braves nains ne se tirent de leur étrange sommeil.

L'elfe raconta à son réveil qu'il avait fait un cauchemar dérangeant, d'une haute cité construite dans la montagne. Son récit, même aujourd'hui, me rend confus, ne sachant trop d'où venait l'horreur de son cauchemar. Mais Thrardin et Loram, qui se réveillèrent par la suite, firent un récit similaire : chacun avait fait l'expérience de visions dérangeantes, sans qu'ils ne puissent trop nous les décrire.

N'écoutant pas les avertissements de ses compagnons, Enellorn tenta de prendre la pierre pour l'emporter. A nouveau, le nain chavira dans les ténèbres de visions cauchemardesques. Pourtant, celui ci n'avaient manifesté aucun don magique ni mystique, et Loram s'était lui même saisi auparavant de la pierre grâce à son bras artificiel, sans en  déclencher le maléfice.

Je ne pu savoir si c'est cet événement qui poussa Falquen Marchechêne à vouloir replonger dans les ténèbres de la pierre, mais il l'aurait assurément fait sans l'intervention de sa compagne elfe. Alors que Thrardin et Loram mettaient en garde le magicien contre la pierre, c'est la druidesse qui empoigna Marchechêne jusqu'à ce que celui ci revint à la raison, et se détourna de la pierre noire.

Jugeant qu'il n'était pas en leur pouvoir de défaire le maléfice de la pierre, Thrardin, Loram et Khalaë décidèrent de ne pas emporter la pierre, pour ne pas répandre la malédiction. Ils laissèrent la pierre à Peyrefonte. Ils la cachèrent, pour que des voyageurs ne puissent la trouver par inadvertance, et s'en furent, emportant le corps d'Enellorn, encore sous le charme de la pierre noire.

C'est ainsi qu'ils revinrent à Dun Modr, et qu'ils me rapportèrent leur voyage. Je le transcris ainsi, quoiqu'il soulèvent bien plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Quant aux labeurs du Clan Poing d'Acier pour percer les mystères de cette pierre maléfique, je les relaterai dans un prochain chapitre.

Storri, fils de Skori,
Scribe du Clan Poing d'Acier
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Elkeleb

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MessageSujet: Re: Les Fiefs Perdus de Stromgarde   Les Fiefs Perdus de Stromgarde Icon_minitimeMar 26 Mar - 21:38

Le Livre de Dun Modr : L'exorcisme de Peyrefonte


Il me faut à présent relater notre venue à Peyrefonte, après le départ des éclaireurs elfes, et avant l'arrivée de Robert de Brunesylve dans les Marches de Thandol.

C'était à la fin de l'automne, alors que Falken Marche-chêne et Khalaë Chantelune venaient à peine de reprendre leur route vers Hurlevent. Enellorn, le guide Marteau-Hardi, était resté à Dun Modr.

Le Thane Mardin nous convoqua au matin. Il y avait Thoreck … , Loram Bière Bénite, Helka Noir-Pied, et moi même. C'était au sujet du vallon d'Aigue-Blanche. Le Thane nous déclara qu'il était inadmissible qu'une vallée corrompue par le mal existe au pas de notre propre porte. Il fallait s'en charger aussitôt que possible. Conformément à ses ordres, nous nous préparâmes à nous rendre sur place. Mardin et Theodorim viendraient également.

Nous nous mîmes en marche au petit matin du dix-neuvième jour de novembre. Loram nous guidait, et nous fit prendre l'ancienne route menant au Col du Veilleur. Nous contemplâme les ruine de Roquesegur, et le petit village de Peyillac. Comme nos objectif était la vallée d'Aigue-Blanche et Peyrefonte, nous ne cherchâmes pas à entrer en contact avec les villageois. Du reste, ceux ci ne se montrèrent pas, et nous ne rencontrèrent que quelques moutons à travers les champs encore cultivés dans la combe. Nous montâmes encore et établîmes notre camp sous le Col d'Aigue-Blanche.

C'est seulement le lendemain que nous arrivâmes dans la vallée maudite. Au premier abord, je fus surpris par la beauté du paysage : une cascade descend là des montagnes, et vient se gonfler d'autres ruisseaux au centre de la vallée. Quelques sapins et mélèzes parsèment les berges, et au creux d'une boucle du torrent, on trouve enfin le village de Peyrefonte. Pourtant, il fut évident pour tous que quelque chose de ténébreux était à l'oeuvre ici.

Les arbres et la végétation environnante dépérissaient : leurs branches pendaient molement tandis que leurs épines avaient adopté un gris maladif. L'herbe semblait brûlée par le gel, et avait une couleur brunâtre, alors que les premières neiges n'étaient point encore là. Plus que cela, un silence terrible reignait sur le vallon : on n'entendait aucun oiseau, aucun grillon ne crissait dans les herbes, et pas un renard ne se faufillait dans les buissons. Il n'y avait pas plus de bruits dans le vallon d'Aigue-Blanche que dans un tombeau.

Loram nous guida jusqu'à Peyrefonte. Une grande fontaine de pierre sculptée se tenait au centre du village, mais il n'y coulait plus d'eau. Autour d'elle, s'amassaient les maisons montagnardes, faites de bois essentiellement. Les planches des bâtiments avaient noircis, et commençait à pourrir par manque d'entretien. Une vague odeur de mort flottait autour des maisons. Loram se dirigea vers la plus imposante : elle devait en son temps avoir accueillis toute une riche maisonnée. A présent elle abritait seulement des cadavres, et la Pierre Noire qui avait causé tant de soucis aux explorateurs de Robert de Brunesylve.

Nous nous installâmes dans la grande salle de cette demeure, en compagnie d'une dépouille richement vêtue. C'était autrefois un homme d'une cinquantaine d'année, et il trônait encore là, singeant dans la mort le statut qu'il eu dans la vie. Loram nous indiqua que la Pierre avait été trouvée sur ses genoux.

Helka ne mit guère de temps pour se mettre à l'ouvrage, et commença à se concentrer sur la Pierre. Le résultat ne se fit pas attendre : elle avait à peine commencé à se concentrer qu'elle sombra t dans l'inconscience. Nous dûment alors reconsidérer nos choix. De toute évidence, la Pierre était maléfique, quoique son origine et son pouvoir exact nous soit inconnus. Certains proposèrent de détruire physiquement la Pierre, à coup de haches et de marteaux. Mais nous craignions alors de libérer le pouvoir de la Pierre en détruisant son enveloppe. Après de longs débats, le seigneur Mardïn nous autorisa à effectuer le rituel de Purification de Rollon le Sage. Thoreck et Loram m'assisteraient dans cette tentative.

Nous commençâmes alors à purifier nos corps. Dépouillés de nos atours, nous priions la Lumière dans le froid de la vallée pendant de longues heures. Le jeune renforçait encore notre détermination. Enfin, je béni chacun d'entre nous, pour garder les ténèbres à distance : dans un chrème sacré, je traçais sur chacun de nos front un glyphe saint. Alors que le soleil déclinait, nous retournâmes à l'intérieur de la demeure rejoindre nos compagnons, et commencer notre ouvrage.

J'ai de temps en temps participé à des rites sacrés à Forgefer et à Comté du Nord. Pourtant, jamais je n'ai été témoin d'une puissance comparable à ce qui se produisit ce jour là. Loram et Throreck entonèrent un choeur sacré, leur prière infusant mon âme de Lumière. Et alors que nous communions tous trois dans la Lumière, je dirigeai mes prières vers la Pierre Noire. Celle ci répondit.

Nous fumes assaillit par une vague de terreur et de désespoir. Sur nos front, les glyphes de protection brulaient d'un feu blanc. Nous chancelâmes, et je n'ose penser à mon sort si les deux paladins ne m'avaient pas soutenus en ce instant.

Par deux fois, nous renouvellèrent notre choeur de prières. Throreck vacilla, et dans le tumulte des ténèbres qui se déchainaient sur nous, je le vis sombrer. Mais Loram brillait comme un fanal dans la nuit, et sa voix roulait comme des tambours dans la vallée. Sa psalmodie continuait alors que le glyphe béni tracé sur mon front brulait au contact des Ténèbres. Je vacillai une nouvelle fois. Mon esprit glissait aux limites de la conscience, assaillit par des visions d'horreurs démentes. Nous entendîmes ce qui sembla un mot dans le vent, un entrelacs de syllabes qu'aucun mortel ne devrait jamais entendre, et qu'aucune bouche mortelle n'aurait pu prononcer. Et puis tout à coup le calme revint.

Je me rendis compte que j'avais glissé sur mes genoux. J'étais en sueur, au milieu de mes compagnons. Throreck gisait non loin. Et Loram se tenait debout devant moi. Le vieux paladin était resté innébranlable face aux Ténèbres. Je remercie encore la Lumière d'avoir été soutenu par un guerrier aussi pieux et vertueux dans cette épreuve.

La Pierre avait à présent changé d'aspect. Sa surface lisse, semblable à l'obsidienne, avait laissé place à une roche frillable, comme un morceau de charbon. Nous nous risquâme à poser la main dessus. Cette fois, rien ne se produisit. La conscience malfaisante qui avait subjugué l'esprit de chaque créature qui touchait la Pierre ne se manifesta pas. Alors, ce qui restait de la pierre fut brisé sous les coups des marteaux, sans aucun mal, et nous dispersâmes les miettes aux quatre vents.

Nous nous assurâmes que Throreck respirait encore. Comme Helka, il semblait plongé dans un profond cauchemar. Nous protégèrent nos deux compagnons en les abritants à l'écart. Alors que je les veillais, le Seigneur Mardin mena Theodorim et Loram. Ils creusèrent des tombes décentes pour chacun des corps qui furent trouvés au village, et y déposèrent les corps désséchés des villageois. Lorsque le corps de l'homme qui avait tenu la Pierre entre ses mains fut porté en terre, le Thane récupéra sa chevalière. Elle était marquée du sceau de la famille de Peyrefonte, et en son temps, elle devait revenir à leurs héritiers.

Lorsque ces durs labeurs furent enfin achevés, nous priment enfin du repos, et nous attendîmes qu'Helka et Throreck se réveillent de leur long sommeil cauchemardesque. Alors, nous repartîmes vers Dun Modr.
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